L'humanité en péril
L'humanité en péril,
Virons de bord, toute !
Fred Vargas, Flammarion, 2019
Fred Vargas est connue comme auteur de romain policiers et beaucoup d’entre nous ont suivi les réflexions ondoyantes du commissaire ADAMSBERG. Elle est moins connue comme scientifique, archéologue et historienne, ayant travaillé au CNRS.
Après avoir écrit en 2009, un petit texte très percutant sur l’écologie, elle a souhaité écrire 10 ans après un ouvrage plus détaillé sur l’écologie : « Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée ? De cette idée de m’entretenir avec vous de l’avenir du monde vivant ? Alors que je me doute bien que vous auriez préféré que je vous sorte un petit roman policier distrayant.
Il y a dix ans, j’avais rédigé un très court texte sur l ’écologie. Et quand on m’a prévenue qu’il serait lu à l’inauguration de la COP 24 en décembre 2018. C’’est alors que j’ai conçu un projet de la même eau, un peu plus long, sur l’avenir de la Terre, du monde vivant, de l’Humanité. Rien que ça. »
Fred Vargas s’est ainsi lancée dans des recherches d’information- « Une sorte de nécessité implacable me pousse à écrire furieusement ce livre » - qu’elle nous partage dans un style très direct et percutant qui le rend très accessible.
Le souhait de l’auteure de faire un inventaire complet des problèmes environnementaux fait de l’ouvrage une sorte de « catalogue », ou tout y passe depuis la fonte des glaces polaires et du permafrost, en passant par nos mauvaises habitudes alimentaires, les rizières qui dégagent du méthane , les éoliennes pas si écolos finalement….le tout sans chapitres, ce qui peut être un peu perturbant pour le lecteur.
Pour ceux familiers du sujet, cet ouvrage peut donc paraitre un peu désordonné et sans réel recul .Mais l’objectif de l’auteure n’est pas là : c’est un « coup de gueule » qui s’adresse à nous « les gens » , les petits, les plus grands, les moyens, les bourgeois, de gauche, de droite , car les autorités ne font pas leur travail « depuis 40 ans et bien que conscient des enjeux, ils nous dissimulent ce que nous aurions dû savoir, si bien que nous avons continué d’avancer à l’aveugle, inconscient et, crédules »