Le droit au bonheur
La France à l’épreuve du monde
Plus que le titre lui-même, c’est le sous-titre « La France à l’épreuve du monde » qui décrit bien l’ambition de l’essai de Pierre Haski . «Quels rendez-vous la France a-t-elle ratés avec le monde et avec elle-même ? Comment comprendre ce qui nous arrive, et changer de regard sur une crise multiforme qui se produit dans un monde en pleine mutation ? Comment surmonter les obstacles et retrouver, enfin, le droit au bonheur ? »
Il n’y a pas de fatalité aux difficultés que traverse la France, et qui donnent à ses habitants le sentiment que la prochaine génération vivra moins bien que celle de ses parents, pour la première fois depuis un siècle et demi, et qui fait de la France le pays le plus pessimiste de la Terre.
Journaliste ayant travaillé en Chine, au Moyen Orient et en Afrique du Sud , Pierre Haski est bien placé pour apporter un autre regard sur ce qui se passe en France et dans le monde. Il aborde avec pédagogie chacun des grands changements qui bousculent la France :
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Les équilibres géopolitiques ont été bouleversés, « l’occident » a perdu sa position centrale dans l’évolution du monde, et la France doit s’assumer puissance moyenne ( Chapitres « désordre multipolaire », « la France rentre dans le rang », et « Afrique : la France est sortie de l’histoire » )
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Notre univers personnel et professionnel se transforme sous l’effet d’une rupture technologique ( les TIC) qui n’a d’équivalent que la découverte de l’imprimerie ou de l’électricité
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Après avoir eu comme idéal de rentrer dans la classe moyenne , on voit monter les inégalités et la peur du déclassement ( chapitres « tous dans la classe moyenne » et « la peur du déclassement »
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Enfin la société française est devenue multiculturelle (chapitres « en mal d’identité » et « dans la tête de l’autre »)
Comme conclusion de cette chronique , on peut reprendre deux citations d’un interview de Pierre Haski https://blogs.mediapart.fr/pascalboniface/blog/300117/le-droit-au-bonheur-3-questions-pierre-haski
« Il ne s’agit pas ici de plaider le renoncement, mais le réalisme : je dis et répète dans mon livre que la France ne manque pas d’atouts, à condition d’être lucide sur elle-même et sur le monde, et de comprendre les mécanismes de l’influence et de la puissance dans le contexte actuel ».
« L’intérêt de tous, dans le contexte d’une société française fragilisée et divisée, et dans un monde redevenu dangereux et incertain, est de travailler à ce qui nous rassemble, pas à ce qui nous divise ».